La LOA Un leurre toxique qui ne dit pas tout
Moins dangereuse que la LLD, la LOA est, en fait, un "crédit" à mensualités disparates c'est-à-dire qu'il y a des petites mensualités pendant " ou 4 ans, puis une plus « grosse » en fin de financement. On peut imaginer aisément que le client qui a choisi une mensualité ou plutôt un loyer minoré, n'aura pas les finances nécessaires pour payer cash, l'option d'achat en fin de contrat. Il y a une exception c'est quand le souscripteur connait par avance une rentrée d'argent certaine à venir et encore au TAEG virtuel de 7,34 % il vaut mieux s'abstenir ...Wir leben Auto !!!
Quant au loueur qui est souvent le constructeur par filiale financière interposés, il se constitue un portefeuille de clients « ficelés » à son enseigne. De plus, si pour une raison ou une autre il faut solder cette opération avant son terme, il pourra réclamer une pénalité de 4 %.
Un locataire en difficultés de paiement n'aura jamais la possibilité de gérer lui-même le problème au mieux en revendant le véhicule, car c’est le loueur propriétaire qui a tous les pouvoirs.
Rappelons que dans cette opération la carte grise est payée deux fois par le locataire s’il il rachète le véhicule et que, en cas de sinistre total du véhicule il sera redevable de la TVA résiduelle c'est-à-dire 20 % du montant à régler sauf s’il a pris soin de contracter la garantie perte financière qui représente un surcoût supplémentaire non négligeable et un nouveau profit pour le Loueur.
Autre avantage pour le Loueur : il échappe à la règle sur le taux de l’usure puisqu’en location… il n’y a pas de TEG. Récemment nous avons pu démontrer sur ce blog qu’un constructeur proposait une LOA avec un TEG virtuel supérieur à ce taux d’usure.
Nous ne répéterons jamais assez que les opérations de location ne sont pas faites pour les particuliers. Évidemment quand le vendeur automobile explique à un prospect que son crédit est refusé mais qu'il a un accord en location, le client qui n'a pas le choix se retrouve bien obligé d'accepter cette alternative dangereuse. Il y a 30 ans voire plus, cette technique qui consistait à minorer une mensualité pour grouper le déficit d’amortissement mensuel en fin de contrat, emprisonnait ainsi le souscripteur. Cette façon de procéder plus que contestable déontologiquement n'a pas "survécu" à la Loi Scrivener de 1978.
Mais les financiers ont de l'imagination et ils ont réadapté cette technique en LOA où les normes sont moins contraignantes.
Quand la loi impose la mention « un crédit vous engage et doit être remboursé, vérifiez vos capacités d'endettement avant de vous engager », on peut penser qu'une telle opération va à l'encontre de ce que le législateur a souhaité, c'est à dire la protection claire et loyale du consommateur. On peut même imaginer qu’en cas de difficultés à payer la dernière mensualité, avec un bon Avocat, on doit pouvoir s’opposer à la Banque. D’ailleurs une location n’est pas un crédit mais dans le domaine de l’approximation publicitaire, certains ne sont pas à cela près.
LOA ? Leurre Ou Arnaque ? La réponse est dans le sigle !
Bien cordialement
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